ANGE KELLY UMUKUNZI: Garagiste , mécanicienne réparatrice automobile.

ANGE KELLY UMUKUNZI: Garagiste , mécanicienne réparatrice automobile. Même si des inégalités subsistent, rien n’empêche les plus passionnées de suivre leur voie !

Ange Kelly UMUKUNZI,une jeune fille Garagiste , mécanicienne réparatrice automobile

De plus en plus, les femmes arrivent à conquérir des secteurs professionnels majoritairement masculins. Comme le dit le dicton selon lequel, aux âmes bien nées , la valeur n’attend point le nombre des années, UMUKUNZI ANGE NELLY en est un exemple hors du commun.

Mécanicienne, garagiste ….. Ange Kelly s’investisse dans le métier autrefois exclusivement masculin.

Au Burundi , La mécanique automobile a toujours été considérée comme un métier d’hommes, mais contrairement aux idées reçues, le secteur attire également de nombreuses femmes. Malgré certaines limites pour entrer dans ce monde où les préjugés sont bien présents, elles sont de plus en plus nombreuses à tenter leur chance, encouragées par l’évolution des mentalités et de la profession en elle-même.

Métier déconsidéré, travail de force sont les connotations attribuées au travail des garages et surtout cet environnement majoritairement masculin fait que la femme ou jeune fille  soit exposée aux prédateurs mais aussi  aux maladies causant l’infertilité . Sur ce, une jeune fille s’installe dans ce milieu et pense y rester.

UMUKUNZI Ange Kelly est une fille dans la vingtaine d’années, teint claire, souriante, petite taille , elle donne l’impression d’être fragile. Cependant, le milieu dans lequel elle évolue requiert les compétences de femmes ferme, tenace et forte. Ainsi dira t-on l’habit ne fait pas moine ou il ne faut pas juger un livre par sa couverture encore les apparences sont trompeuses. C’est une mécanicienne électronique.

Ange Kelly, fait ses études universitaires à l’Université des Grands Lacs(UGL) en faculté de Management.

La mécanique et elle…

Cette jeune fille professionnelle  dans une société de motoculture. Dans sa formation et dans cette entreprise ,elle est la seule fille. Pour elle, ce n’est pas un problème. L’outillage et les nouvelles technologies lui facilitent la tâche.

La petite Kelly n’y va pas de main morte, dans seulement 4 mois de stage elle sait changer les disques de pneus, elle manie avec aisance les plaquettes en somme elle voudrait apprendre comment on répare les moteurs.

Des préjugés tenaces

Malgré une évolution des mentalités, les femmes rencontrent toujours un certain nombre de difficultés pour entrer dans le milieu. Les préjugés sont nombreux, et ce tant au niveau des employés, qui n’ont pas l’habitude de travailler avec des femmes à leurs côtés, qu’au niveau des clients, souvent surpris de voir une femme s’occuper de la réparation de leur véhicule.

« Les jeunes m’ont toujours découragé sous prétexte que ce job n’est pas fait pour un jeune en plus une fille. En revanche, les grandes personnes surtout les hommes comme un oncle qui autrefois était mécanicien m’a témoigné les bienfaits de ce métier, un voisin toujours dans la mécanique enfin mon patron n’arrêtent pas de me booster.  Avoir une occupation quotidienne ajoute de la valeur chez une fille, tu n’es pas une disponible en tout temps. Certains courtisans savent bien les heures de ma disponibilité. Fille ,arrête d’attendre un Prince charmant plein aux ans que ton étoile brille car tu peux, n’aies pas peur de l’échec même en classe on échouait puis on refaisait l’exercice jusqu’à trouver la bonne réponse, ainsi est la vie » , selon Ange Kelly UMUKUNZI.

 » mettra jamais au monde suite à la fatigue accumulée dans ce travail, tu auras un cancer, il faut utiliser les gants pour protéger tes petits mains » , d’après la société.

Elle rétorque:  » Les cultivatrices dans les milieux ruraux ne mettent pas au monde avec tous les travaux champêtres et ménagères, les vieux mécaniciens de Buyenzi n’ont-ils pas survécus sans gants bien que leurs mains sont remplie de cicatrice? Dieu est le seul qui puisse nous garder en vie sinon les autres aussi meurent du cancer alors qu’ils avaient une bonne hygiène de la vie « .

 » Même enceinte, je ferais ce travail car contrairement à ce que les gens pensent dans ce métier on fait appel à  l’intelligence qu’aux muscles. Par exemple, pour utiliser le scanner il faut savoir bien manipuler la machine moindre erreur tout est bousillé , la machine est à Jeter », ajoute Kelly.

La mixité : un atout pour les entreprises

En regardant les offres d’emplois disponibles, on constate que de plus en plus d’ateliers et des entreprises publient des annonces favorables à la mixité. Les métiers de la mécanique, qui étaient traditionnellement des métiers d’hommes sont aujourd’hui accessibles à tous, sans exception. Les femmes qui ont choisi d’intégrer l’industrie automobile contribuent à briser les barrières culturelles et les stéréotypes et les entreprises qui les ont embauchés sont plus satisfaites que jamais.

Rassembleuses, bonnes communicatrices et collaboratives, les femmes dans le monde de la mécanique contribuent au bon fonctionnement des ateliers et facilitent souvent la résolution de conflits.

Plus l’engin à réparer est cher, plus c’est payant !

 » J‘aurais besoin d’une machine à moi pour me faire de l’argent à côté, imagine un simple test avec mon scanner coûterait 50.000Fbu en plus, de la main d’oeuvre » pense Ange UMUKUNZI.

Les risques de ce métier sont énormes plus l’engin est cher plus le mécanicien(e) fait le plus d’attention sinon tu paies les pots cassés. D’où une main d’oeuvre assez coûteux pour pouvoir couvrir les dégâts causés si jamais y en a.

Ange Kelly UMUKUNZI encourage les autres jeunes filles a ne pas avoir peur de se lancer dans certains métier consideré masculin dans la culture Burundaise. “Nous avons tout autant de chances que les hommes de réussir dans tout le domaine de la vie, les choses ont bien changé, même s’il reste encore des a priori qui ont la vie dure”

Cet article a été réalisé dans le cadre du projet Tuyage de Search For  Common Ground.

Ecrit par: Liesse AYINKAMIYE

 

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